Après les cadeaux, et tant que la MAC était encore sur la table, j'ai pris le temps, enfin, de faire quelques objets pour moi.
Depuis longtemps, je voulais me faire un sac à dos en jean. J'ai mis très longtemps à le concevoir, et mon carnet de croquis est plein de gribouillages. Entre compilation de modèles vus ici ou là sur le web (j'ai 5 tableaux Pinterest dédiés aux sacs, qui rassemblent près de 3000 épingles), études de différents patrons, dont l'excellent livre "Sacs et accessoires en toile de coton" des Editions de Saxe, expérience d'usage des sacs que je possède, et enfin contraintes imposées par les formats de tissus récupérables dans un jean recyclés, j'ai fini par mettre mon modèle au point. Le processus a duré plusieurs mois, dilemmes sur le système de fermeture de la poche principale et mise au point de la gamme de montage inclus. Et puis, enfin, en janvier, j'ai commencé à découper mes jeans et à monter mon sac.
Il est assez grand pour accompagner une journée de déplacement professionnel, avec rangement de mes carnets de notes et d'une tablette.
L'extérieur comporte 3 poches plaquées restituées dans leurs dimensions d'origine, parfaites pour glisser une pochette de mouchoirs, une petite bouteille d'eau, des tickets de visite, bref des objets sans grande valeur, mais qu'on aime avoir à portée de main quand on crapahute.
La face avant cache une grande poche à fermeture éclair qui descend jusqu'au fond du sac, pour y ranger des objets plus précieux, comme un porte cartes de crédit, qui reste facilement accessible pour payer dans un distributeur sans ouvrir tout le sac.
Les téléphones (j'en ai deux, donc c'est un peu l'horreur) sont cachés dans le dos, dans des poches plates zippées. Ils sont ainsi protégés du vol dans un transport bondé, mais rapidement accessibles, et je peux les sentir vibrer si on m'appelle.
Sur les tirettes des zip, j'ai enfilé les anneaux de ceinture du jean noir utilisé pour faire les bretelles et les poignées du sac.
Par dessus la poche du bas, une lanière large permet d'enfiler le sac sur la poignée télescopique d'une valise trolley, très pratique pour le maintenir sans qu'il tombe. A l'intérieur de la poignée de portage, un anneau plus petit (ancien passant de ceinture) permet d'accrocher mes clefs sur l'extérieur du sac. Parfait quand on descend juste de voiture pour une petite course.
A l'intérieur, ma sempiternelle toile rayée, anciennement housse de canapé. Pour l'intérieur de ce sac cependant, j'ai commencé à utiliser le tissu neuf issu de la coupe initiale. Au fond du sac, côté dos, une grande poche plate pour y glisser une tablette, un carnet, un magazine. J'aurais du la faire 1 ou 2 cm plus large pour pouvoir y glisser aussi mon PC pro... mais comme ces dernières années je ne le transportais plus beaucoup, je n'y ai pas pensé.
La poche en question est elle-même équipée de 2 poches plaquées pour le parapluie et les lunettes de soleil, et d'une bande de boutonnières de braguette pour y suspendre clefs et pochettes pour écouteurs de téléphone, lecteur MP3, clefs USB...).
Du côté de la face avant,l'intérieur est équipé d'une poche zippée et de 3 poches plaquées.
La grande poche centrale est parfaite pour y coller mon organiseur de sac (en ce moment, j'utilise celui qu'on voit ici) et mon gros porte-monnaie compagnon, que je ne vous ai jamais montré bien qu'il ait maintenant plusieurs mois. Promis, je lui tirerai le portrait un de ces jours.
J'ai eu l'occasion de le tester cette semaine en déplacement, et il répond plutôt bien aux exigences que je lui avais assignées, mieux bien sûr si je me déplace avec une tablette plutôt qu'avec un PC. Et je suis sûre que pour les vacances d'été, il sera parfait. Au total, j'ai du utiliser 3 jeans pour le faire, y compris les bretelles qui mine de rien emploient pas mal de tissu (3 épaisseurs). Il reste encore quelques améliorations mineures à apporter dans les finitions, mais j'ai fait des progrès par rapport à mes premiers sacs, grâce à différents tutos trouvés sur le net, et au retour d'expérience : mes sacs sont très utilisés, tant ceux que j'utilise moi même que ceux que j'offre, et je peux donc vérifier comment ça vit au fil du temps pour en tirer des enseignements. Pour sûr, à la fin de ma vie, je serai au point :-)
Je me suis aussi fait des trousses, c'est un péché mignon chez moi. Rapides à fabriquer, toujours utiles pour soi ou pour offrir, je ne me lasse pas d'en faire, inspirée là aussi par une abondante collecte d'épingles dans un tableau dédié.
Cette fois, j'avais décidé d'utiliser ce que j'appelle des "fantômes de poches". En effet, si j'utilise toutes les poches plaquées des jeans que je recycle, je les repositionne la plupart du temps sur une autre pièce de tissus. Il me reste donc des fesses de pantalon, que j'utilise assez peu dans mes sacs. Mais pour faire des trousses, c'est parfait.
J'avais repéré depuis un certain temps des trousses plates équipées d'un élastique, qui permettent de les accrocher sur un carnet.
J'en ai fait deux, une pour équiper mes carnets de croquis (format A6 environ) qui sont parfois de simples carnets à spirale Clairefontaine, comme en ce moment. L'élastique permet donc à la fois de maintenir le carnet fermé, avec toutes les feuilles volantes que j'inclus (grilles de point, schémas gribouillés, étiquettes de fils...) et d'avoir sous la main crayons, gomme, et même un ou plusieurs crochets.
L'autre est un peu plus longue, pour mes carnets pro, souvent des Moleskine format A5.
C'est fait en un tour de main (dans une grosse toile, inutile de doubler), et c'est réellement super pratique. Je les adore... et j'en ferai sûrement d'autres.
La dernière trousse, dédiée au maquillage, est désormais dans le sac à dos en jean.
Pour celle-ci, l'idée était de tester la méthode "fold and sew" de ce tutoriel pour faire une trousse à coins carrés (ce que les anglophones appellent de manière très imagée "boxing a corner" et que je ne sais pas traduire de manière satisfaisante en français).
C'est amusant, parce qu'avec seulement 2 coutures latérales, on forme aussi le fond carré du sac ou de la trousse, et on a un triangle extérieur intrigant. Comme j'envisage d'utiliser la technique sur des sacs, je voulais d'abord tester sur une trousse.
Mes propretés de fermeture éclair ne sont pas encore parfaites (dans les toiles épaisses, l'alignement des coutures n'est pas toujours facile), mais ça s'améliore quand même. Ici, j'ai utilisé le tuto d'Octavie, mais il y a différentes manières de faire des onglets pour les fermetures éclair.
Voilà, c'est tout pour aujourd'hui !
Super bien pensé ton sac à dos.
RépondreSupprimerBon j'avoue quand j'ai lu le début de ton article en voyant en même temps la 1re photo, je me suis dit... tant de temps de conception/élaboration pour un sac si... globalement basique ;-)!! Y'a forcément un truc, ou des trucs!
RépondreSupprimerWouah!!! Je ne sais pas si tu pouvais faire aussi conforme à tes besoins... ou alors tu ne connais pas tous tes besoins hihihi.
Que de chouettes détails avec en fin du fin, la bande de boutonnière avec les divers mousquetons. Génial!! J'adore.
Et cette petite trousse sur les carnets... encore génial et si pratique.
Bravo, bravo pour toutes ces ingénieuses jeanneries!!
Ravie que ça t'ai plu Béa :-) J'adore tes commentaires bien "cash"... et j'avoue que j'ai eu le cerveau un peu lent (je peine encore à récupérer d'années de surmenage professionnel) pour accoucher de ce sac. J'ai notamment très longuement cogité sur la fermeture de la grande poche : zip ? armature métallique ? cette idée me plaisait beaucoup, mais ça fait des sacs très carrés en haut, et pour un sac à dos, finalement bof, je ferais une sacoche de docteur avec comme initialement prévu) coulisse avec des œillets ou sous tunnel ? Parfois, il faut très longtemps pour revenir au basique :-) Bises.
RépondreSupprimerOui, j'aime beaucoup et ton travail est très soigné!
RépondreSupprimer" Bien cash", ça me va :-).
Et en plus, tu un mis un lien sur le tuto d'adorables petites trousses!
RépondreSupprimerDix millions d'idées au centimètre carré ! Bravo ! Ce sac est une merveille, j'admire la synthèse que tu as réalisée.
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