7.8.22

Scrap scarf 2

Quand j'ai commencé ma première "scrap scarf", je n'avais aucune idée du fil que j'allais consommer en la faisant. Et quand elle a été terminée... il me restait plus de fils de couleur que je n'en avais utilisés. Une seule chose à faire : une seconde écharpe ! Cette fois avec tous les carrés colorés et un dégradé de couleurs. On dirait un nuancier pantone...

Dans mon enthousiasme à enchaîner les couleurs, je crois que je l'ai faite trop longue, je n'avais pas anticipé ce qu'elle allait gagner au blocage (que je n'ai pourtant pas fait très sévère). 

J'aurais dû faire un carré de plus par rangée, la longueur aurait été plus adaptée. Il n'est donc pas impossible que je la démonte, au moins en partie, soit pour lui retirer quelques rangées et simplement refaire la bordure, soit pour l'élargir en même temps (ce qui permettrait d'en faire une vraie étole), mais pour le coup, il faudrait défaire la totalité du montage. 

Pas le courage pour le moment. Je vais attendre que ce soit la saison de la porter, et je verrai comment j'aime l'enrouler, et si la modification est nécessaire. Avec autour de 35°, difficile de se projeter et de multiplier les essayages ! De toute façon, celle-là étant pour moi, je l'aurai sous la main pour la modifier si nécessaire. 

J'ai pris autant de plaisir pour la faire que la précédente, peut-être encore davantage : j'adore combiner des dégradés de couleur. 

Cette fois, j'ai épuisé la quasi-totalité de mes restes de fil. Plus qu'à mettre des écheveaux neufs en pelotes pour m'attaquer à un prochain ouvrage : le fil dentelle, avec le coton ou la soie, est à peu près la seule chose que je peux travailler par ces températures.

Sans titre 

Modèle : improvisation - dimensions finales : 50 x 240 cm - 312 carrés (39 rangées de 8)
Fil : restes de mérinos dentelle de Renaissance Dyeing et Alpaga dentelle - 310 g au total
Crochet : 3 mm

Sans titre

Sans titre

Sans titre

Sans titre

31.7.22

Scrap scarf 1

À force de créer des modèles avec les fils dentelle de Renaissance Dyeing, j'ai fini par accumuler pas mal de restes, précieusement conservés dans l'optique d'en faire quelque chose un jour. 

J'ai longtemps tergiversé avant de me décider. Le résultat n'est pas d'une originalité délirante... mais c'était très plaisant d'assembler les couleurs pour utiliser la moindre longueur de fil, et d'équilibrer la densité des couleurs au fil des rangées, montées au fil de l'eau avec un alpaga dentelle. 

Chaque fil a son histoire, et c'était une grande joie de me remémorer toutes les créations réalisées au fil des années avec les différentes couleurs, et d'admirer une fois de plus la beauté des teintures d'Andie avec leurs subtiles variations qui rendent ces fils uniques.

L'alpaga dentelle vient d'un cône d'un kilo, acheté au Lot et la Laine en 2015, mais issu de l'élevage Alpagas Sologne de Madame Lion... dont je m'aperçois en allant chercher le lien qu'il a été racheté par une entreprise italienne. Celui-là aussi a son histoire : c'est nous qui l'avons titré avec Dino, grâce à une balance de précision qu'il utilise pour recharger ses cartouches de tir, car il n'y avait aucune indication sur le cône, et la fille de Madame Lion, que j'avais appelée, n'en savait pas beaucoup plus, sinon qu'il avait été filé en Italie... et pour finir c'est moi qui lui ait renvoyé les caractéristiques de son fil : un single de 30 wpi, soit environ 445 m pour 50g de fil (wow, presque 9 km de fil sur mon cône !).

Le modèle de carré et le montage sont de mon cru, avec pour terminer l'ouvrage deux rangs de mailles serrées, comme je le fais souvent sur ce type d'ouvrage, pour donner de la netteté sans alourdir.

La photo terminée enterre un peu les couleurs, il faisait gris le jour où je l'ai shooté avant de l'envoyer à ma belle-sœur en Italie.  Les couleurs sont plus proches de la réalité dans les photos des détails, prises avant le blocage.

Sans titre

Modèle : improvisation - dimensions finales : 56 x 224 cm - 207 carrés (29 rangées de 7)
Fil : restes de mérinos dentelle de Renaissance Dyeing et Alpaga dentelle - 285 g au total
Crochet : 3 mm

Après avoir passé environ deux mois pour réaliser cette écharpe, il me restait encore beaucoup de fils. Et j'ai tellement aimé la faire qu'il y aura une "scrap scarf 2", avec un nouveau design. À suivre donc…

Sans titre

Sans titre

Sans titre

31.12.21

Coutures de vacances

Pendant ces vacances de fin d'année, j'avais prévu de faire de la couture. Pas forcément des choses extraordinaires. Il fallait vider la corbeille des petits raccommodages qu'on n'a pas forcément le temps de faire en temps ordinaire. Ou encore rehousser la planche à repasser dont la housse d'origine était presque entièrement fendue sur l'un des côtés.

J'ai aussi fait des pochettes à livre et des marque-pages aimantés que vous avez peut-être vus sur Insta : après en avoir fait pour moi (les deux dernières), j'ai fait celle aux accents verts pour offrir un livre à ma nièce ... et ça a plu à ma mère : qu'à cela ne tienne, j'ai ressorti mes sacs de chutes (qui décidément trouvent bien des usages). Bon, les coutures de mes marque-pages ne sont pas toujours droites : se battre avec l'aimant qui veut vraiment rester collé à la plaque de la machine à coudre sur de si petites pièces relève parfois de la gageure. En tout cas, c'est très pratique notamment pour les livres qu'on emporte dans son sac pour lire dans les transports ou dans salle d'attente, on ne perd plus jamais sa page. Autre vertu : ça donne envie de lire à ma nièce, qui appelle ça "le pyjama" du livre, amusant :-)

Pochettes à livre


Pochettes à livre


Pochettes à livre


Pochettes à livre

J'avais aussi la vague intention de coudre un nouveau sac (une des manies dont je ne me lasse jamais), et j'ai fait de nouveaux repérages sur Pinterest, où je stocke toutes les idées qui me plaisent pour mes DIY (j'en ai pour plus que jusqu'à la fin de ma vie). 

Avant de me lancer, j'ai refait le point sur mes stocks de tissus, et suis retombée sur un lainage écossais donné par ma mère il y a déjà quelque temps. Il était destiné à une robe de chambre pour mon père, jamais réalisée, et quand je l'ai reçu, j'avais plutôt dans l'idée d'en faire une jupe. Mais quand Dino l'a vu, il m'a dit qu'il aimerait bien... une robe de chambre, d'autant que la rentrée va de nouveau nous remettre en télétravail. Le tissu a donc retrouvé sa destination initiale. Comme je n'avais pas récupéré le patron de Maman, après de longues cogitations sur le dessin d'une manche raglan (trop fac' au tricot... mais un peu moins sur du patronage pour la couture, d'autant que je n'ai aucun patron de base pour Dino), j'ai choisi la simplicité en copiant un peignoir kimono qui lui allait. 

Ne me parlez pas de raccords dans les carreaux : mon métrage était juste, et c'était donc impossible de le faire sur les manches. Et même sur les côtés, alors que j'ai coupé mon dos et mes devants en parfait alignement, ils ne sont pas impeccables. Mais bon, elle lui va, le tissu est très agréable et chaud en restant léger à porter... et il n'a pas prévu de la porter pour les jours de réunion en visio.

Robe de chambre

Je ne sais pas si le motif correspond au tartan d'un clan écossais, mais c'est un bon classique, avec un très joli fond gris. Il sera toujours mieux sur le dos de Dino que roulé dans un coin de mon bureau. Mais je m'aperçois qu'avec les années, je perds en précision, et qu'il sera de plus en plus difficile de m'améliorer en couture. D'autant que je n'ai pas de grande table, et que le découpage à genou sur le plancher me devient de plus en plus inconfortable.

J'en resterai donc aux pièces simples, qui sont du reste adaptées au temps que je peux consacrer à la couture. Je me suis notamment fait quelques tops sans manche cet été, que je vous montrerai peut-être un de ces jours, et j'en ai repéré d'autres qui me tentent bien pour l'année prochaine, que j'ai soigneusement collectés dans mon Pinterest.

A suivre...

15.7.21

Jeanneries

Atchoum, il est temps de venir faire un peu les poussières ici... Avouons tout d'abord que, au contraire de certaines qui se sont déchaînées pendant cette période, les confinements successifs ont un peu mis ma créativité en berne, j'ai plutôt tricoté les modèles des autres ou fait des châles ultra basiques, que je vous montrerai un de ces jours (certains ne sont pas encore bloqués). Il y aura aussi bientôt de nouvelles fiches... dès que j'aurai le courage de les rédiger. 

Avec la belle saison (enfin, il faut le dire vite avec l'ambiance Toussaint qu'on a eue cette semaine à Toulouse), l'énergie revient, et j'ai pu entreprendre ou terminer des projets qui me trottaient dans la tête depuis un moment. 

Il y a un an, je m'étais lancée dans le crazy quilt pour utiliser mes chutes de jean jusqu'aux plus petits morceaux. Vous pouvez retrouver mes carrés sur Insta. J'ai adoré ça, et je pense que vous en reverrez d'autres (même si les sacs de chutes commencent à baisser de niveau... ce qui au demeurant n'est pas dommage, car j'en avais plein le bureau). 

J'avais commencé à monter avec un grand cabas, au fond rigidifié par un entoilage "cantonnière" (qui n'est pas de la tarte à travailler, même si ça colle bien et que c'est vraiment rigide), et j'ai trouvé le courage de le terminer. Anses maison découpées dans des chutes de cuir de veau tannage végétal, dont j'adore la belle couleur naturelle.

Sans titre 

Doublé dans un wax très estival, dont j'ai déjà fait une robe l'an dernier (vous aurez peut-être des photos un jour...), avec juste deux poches plaquées à l'intérieur, il est déjà rempli de mes sacs à projets, livres, fils et matériels pour les vacances (on part ce week-end pour deux semaines dans le Gers) : ce sera mon cabas "loisirs" pour les jours de pluie ou le farniente au bord de la piscine.

 Sans titre

Comme d'habitude, à la fin, je vois tous les défauts. Il godaille d'un peu partout, car, compte tenu de l'épaisseur et de la ridigité des carrés patch, je n'ai pas jugé utile de les entoiler comme le bas du cabas et le rebord du haut, mais ce n'était pas une bonne idée. Mais ça me fera quand même plaisir d'avoir mes carrés patchwork sous les yeux. Et peut-être qu'un de ces jours, j'aurai le courage de me lancer dans un tapis, tellement c'est addictif de fabriquer ces carrés. Mais pour le coup, il faudra que je vire tout ce qu'il y a sur mon bureau le jour où je déciderai de le monter : la MAC voisine avec les ordinateurs de la maison, et depuis que nous avons deux grands écrans, un pour chacun, la pauvre machine à coudre n'a plus qu'une toute petite place sur mon bureau. 

Comme tous les ans, je me suis fait mon "sac de l'été". Après avoir passé tout l'hiver avec un mini sac porté travers qui laisse les mains libres, j'avais envie du même système pour l'été. Mais l'été, il faut un sac plus grand : pas de poches de manteau pour y fourrer les clefs ou la pochette de mouchoirs, et il faut en outre prévoir les lunettes de soleil, la gourde, bref...

J'ai récidivé avec le jean et le patch, qu'on retrouve en poche plaquée à demi cachée sous le rabat.

Sans titre 

Je soulève pour vous la montrer entière : 

Sans titre

Une poche fermeture à glissière au dos, pour avoir sous la main les objets qu'il faut pouvoir sortir rapidement sans risquer de les perdre, tels que le téléphone ou le porte-monnaie. 

Sans titre 

Il est inspiré du patron "assymetrical crossbody" offert sur Sew4home, révisé à ma façon. Il est doublé du même Wax que le cabas, avec 5 poches plaquées à l'intérieur et deux anneaux pour accrocher les clefs et mes petits bazars habituels.

Je voulais aussi un mini porte-monnaie (mission "j'allège mon sac"), et après avoir fouillé un peu partout sur le net, j'ai trouvé le modèle de mes rêves, facile à réaliser, compact et pratique à utiliser.

Merci à SewingTimes pour son chouette tuto sur youtube, que j'ai là aussi un peu adapté. J'ai ajouté un petit anneau sur le côté pour pouvoir l'attacher à un mousqueton, et mixé cuir et jean. J'ai mis une attache cartable (j'en avais trouvé des minis adorables chez Décocuir) plutôt qu'un bouton-pression : c'est à la fois plus sécure, et plus facile à ouvrir sans créer de tension sur les matières support... et ça donne un petit air pro, qui fait oublier les imperfections.

Sans titre

Le dos est tout cuir...

Sans titre<

 ...et à l'intérieur, 3 soufflets : un pour la monnaie, facile à faire glisser sur la languette, un pour les cartes indispensables (vitale, paiement, bus), un pour les billets de banque, discrètement pliés en 4. 

Les soufflets sont doublés d'un joli coton japonais fin que j'avais trouvé sur un stand de quilt au salon de Nantes, et à la place de l'entoilage, j'ai utilisé une feuille doublée d'aluminium découpée dans un emballage de pâtes Barilla, qui fait office de barrière anti-RFID (mon homme a fait une formation professionnelle "cyberdéfense" pendant le confinement, donc maintenant nous sommes devenus 100% paranos :-)).

 Sans titre

Je l'ai terminé mercredi et déjà mis en service : il est aussi pratique que je le souhaitais, très facile à ouvrir et à refermer, c'est mon chouchou de la série. 

Je pense que j'en referai : quand je le montrerai, je risque d'avoir des commandes familiales :-). Mais comme je l'ai trouvé très amusant à faire, avec un résultat satisfaisant (même si pas parfait, je sais déjà ce que j'améliorerai la prochaine fois) sans trop de travail, je ne rechignerai pas. Avec mon stock de chutes de cuir, je pourrai en faire de toutes les couleurs.

Pour terminer, la MAC, si vaillante pour encaisser toutes les épaisseurs de cuir et jean superposées sans jamais rechigner, méritait une housse neuve : celle en non-tissé livrée avec la machine était littéralement en train de tomber en loque, et se déchirait un peu plus à chaque manipulation. J'ai relevé le patron, au demeurant très basique, et comme le stock de jeans à découper était encore sorti, j'ai pioché dedans, utilisant les morceaux les plus improbables. 

 Sans titre 

Et elle a 3 poches pour ranger la pédale, l'éclairage additionnel, la boite d'aiguilles et la boite à canettes. Tout est sous la main, et elle ne prendra pas la poussière. J'aurais pu faire l'encoche de la poignée un peu plus étroite, mais j'avais peur que ça ne passe pas.

 

La voilà donc prête à être rangée... jusqu'à la prochaine fois.

A bientôt, pour celles que ma présence en pointillés ne décourage pas de passer par ici de temps en temps...

31.1.21

Une nouvelle écharpe au crochet : Give me five

Quand le temps est gris, on a envie de couleurs qui claquent, non ? 

Avec "Give me five", qui est une sorte d'arc en ciel réduit à 5 couleurs, vous serez servie. 

_MG_6242_DxO_filtered  

 "Give me five" pourrait se traduire par "tope là", quand on se tape dans la main pour sceller un accord. Dans sa newsletter de janvier, Andie nous rappelle que cette expression et ce geste étaient à l'origine un signe de solidarité dans les populations noires américaines, dans les années 1920. Je n'en savais pas autant lorsque j'ai baptisé mon écharpe. 

Comme le rappelle Andie, nous avons bien besoin de solidarité et de retrouver le contact humain dans cette période troublée où nous nous parlons surtout par écrans interposés... et ma foi, je ne suis pas fâchée que ça résonne aussi en écho à "black lives matters". 

Bref, vous l'aurez compris, cette écharpe vous propose de tisser des liens, encore et encore, entre nos humanités, même confinées, le tout en douceur et en couleur, avec les si belles teintes végétales de Renaissance Dyeing

 _MG_6214_DxO_filtered

Rien de compliqué dans cette écharpe, travaillée de façon modulaire : on démarre avec une bande étroite de la première couleur, avant d'enchaîner sur les autres, qu'on rattache sur la lisière au fil des rangs. Un ouvrage qui monte vite et sans y penser : idéal pour méditer, lire, voire regarder une série en même temps, avant d'enrouler la douceur autour de son cou... ou de l'offrir à quelqu'un qu'on aime. Sa très grande sobriété en fait un modèle mixte, qui ira donc très bien aussi à votre amoureux, qui appréciera sûrement de retrouver contre sa peau l'écho de vos caresses.

Rien ne vous empêche de changer les couleurs, pour faire un dégradé ou des rayures bicolores, ni d'ajouter des bandes supplémentaires si vous voulez l'élever au rang d'étole pour envelopper vos épaules : pensez juste à joindre un message à votre commande avec votre choix de couleur.  

_MG_6209_DxO_filtered  

Modèle : [Give me five] - Fiche et kit chez Renaissance Dyeing (en français et en anglais) 

Fil : Lace weight merinos de Renaissance Dyeing - 5 écheveaux de 22g/250m de couleurs contrastantes  

Crochet : 3 mm

+ de photos

LinkWithin

Related Posts with Thumbnails