Ce modèle, repéré sur Ravelry, m'avait plu. Et pendant les vacances, il est plus facile de suivre un modèle que d'en inventer un. C'était donc le moment de le réaliser, et d'utiliser ma belle Kid Silk Spray, qui dormait sagement dans sa boîte, et qui méritait un point simple, le fil étant déjà "à effet".
Le motif est très facile à retenir, ce qui m'a permis de réaliser ce châle quasi-intégralement dans les transports romains, et les files d'attente des musées, en particulier devant le Palais Farnese, qui abrite l'ambassade de France, et exceptionnellement ouvert pour une exposition temporaire. Le numéro de téléphone qu'il fallait appeler pour réserver était injoignable, et nous avons donc attendu deux heures, dans une petite rue glaciale. Sans mon ouvrage, je n'en aurais sans doute pas eu la patience (même si l'exposition en valait la peine par ailleurs).
La Kid Silk est d'une douceur absolue, et toute légère : le châle terminé, bien qu'assez grand, ne pèse que 63 grammes. Par contre, même chez Rowan, on peut se trouver confronté à des problèmes d'étiquetage : bien que mentionnées comme du même bain, les 3 pelotes ne l'étaient assurément pas, comme on peut le voir sur le châle déployé. Compte tenu de sa construction, et de la simplicité de son point, cela n'est pas gênant, mais quand on connaît le prix des pelotes, c'est un petit peu... irritant dirons nous.
La construction du modèle est on ne peut plus simple, mais j'aime bien la manière astucieuse dont la bordure est construite, qui joue avec le point central pour créer un effet de ligne arrondie entre les pointes.
Modèle : [Streak of Lightning Shawl], de Vicki Mikulak (en anglais)
Fil : Rowan Kid Silk Spray - Coloris Vino - 70% mohair, 30% soie - 2,5 pelotes de 25g/209m
Crochet : 4 mm
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18.1.11
Fancy Fan Shawl triangulaire
Publié par
Hélène
J'ai donc recommencé mon triangle en altérant le système d'augmentation sur la pointe du châle... et je l'adore vraiment ! Les points sont magnifiques, et la manière d'altérer progressivement les coquilles pour arriver à la bordure ajourée est du plus bel effet. J'adore aussi sa couleur, et la Zephir de Fonty est vraiment parfaitement adaptée à ce châle. Une fois lavée et bloquée, elle est plus douce en rouge que dans le bleu sombre que j'avais utilisé pour Roma. Les effets de la teinture sur le fil sont toujours étonnants.
Il a été mon châle de fête pour ce Noël - la couleur était parfaite pour l'occasion, et il est très chic pour donner la pêche à mes éternelles tenues noires. Bien large et pas trop long, il se drape parfaitement autour des épaules pour jouer la star, ou s'enroule autour du cou pour jouer l'écharpe hivernale, ce qui est finalement la manière dont je porte le plus souvent les châles.
Modèle : [Fancy Fan Shawl], de Mary Konior in Crochet Lace
Fil : Zephir de Fonty - rouge ref 9049 - 110g, soit 825m de fil.
Crochet : 3,5 mm
Edit du 18 janvier
Il suffit de changer les augmentations dans l'angle de la pointe. Je n'ai pas noté ce que j'ai fait, mais en gros, au lieu d'augmenter d'une coquille de chaque côté sur la pointe, j'ai réparti l'augmentation sur 3 rangs.
Il a été mon châle de fête pour ce Noël - la couleur était parfaite pour l'occasion, et il est très chic pour donner la pêche à mes éternelles tenues noires. Bien large et pas trop long, il se drape parfaitement autour des épaules pour jouer la star, ou s'enroule autour du cou pour jouer l'écharpe hivernale, ce qui est finalement la manière dont je porte le plus souvent les châles.
Modèle : [Fancy Fan Shawl], de Mary Konior in Crochet Lace
Fil : Zephir de Fonty - rouge ref 9049 - 110g, soit 825m de fil.
Crochet : 3,5 mm
Edit du 18 janvier
Il suffit de changer les augmentations dans l'angle de la pointe. Je n'ai pas noté ce que j'ai fait, mais en gros, au lieu d'augmenter d'une coquille de chaque côté sur la pointe, j'ai réparti l'augmentation sur 3 rangs.
16.1.11
Céleste en Mini-Mochi : gourmand et ravissant
Publié par
Hélène
Mon silence sur ce blog pourrait laisser croire que je n'ai manié ni aiguilles ni crochet en cette période hivernale. Il n'en est rien : c'est juste le soleil qui manquait pour photographier ma production. Enfin, hier, nous avons eu un splendide soleil et une température printanière, qui ont permis à Dino d'immortaliser mes derniers travaux.
Commençons par Céleste, mon tout premier modèle de châle, que j'ai utilisé pour tester le fil Mini-Mochi, proposé depuis début décembre par Annette Petavy dans sa boutique en ligne. Dès qu'on touche ce fil, doux comme de la soie, dès qu'on regarde ses splendides dégradés de couleurs, on a forcément envie de le travailler. C'est de la douceur qui coule entre les doigts, et on a autant de plaisir à crocheter le châle qu'à le porter ensuite. L'effet de rayures multicolores du fil est mis en valeur par la bordure de Céleste, travaillée perpendiculairement au centre du châle.
Modèle : [Céleste], disponible en français et en anglais chez Annette Petavy Design
Fil : Mini-Mochi, coloris Neptune Rainbow - 80% mérinos, 20% nylon - 3 pelotes de 50g / 180m
Crochet : 3 mm
Commençons par Céleste, mon tout premier modèle de châle, que j'ai utilisé pour tester le fil Mini-Mochi, proposé depuis début décembre par Annette Petavy dans sa boutique en ligne. Dès qu'on touche ce fil, doux comme de la soie, dès qu'on regarde ses splendides dégradés de couleurs, on a forcément envie de le travailler. C'est de la douceur qui coule entre les doigts, et on a autant de plaisir à crocheter le châle qu'à le porter ensuite. L'effet de rayures multicolores du fil est mis en valeur par la bordure de Céleste, travaillée perpendiculairement au centre du châle.
Modèle : [Céleste], disponible en français et en anglais chez Annette Petavy Design
Fil : Mini-Mochi, coloris Neptune Rainbow - 80% mérinos, 20% nylon - 3 pelotes de 50g / 180m
Crochet : 3 mm
24.12.10
Dentelle de saison
Publié par
Hélène
J'ai cette Baby Kid Extra en stock depuis... au moins février 2008 si j'en crois la date de la photo prise pour alimenter ma gestion de stock dans Ravelry.
Je l'avais achetée pour faire de la dentelle au tricot, et j'avais commencé une écharpe-étole basée sur un modèle de Knitty. Mais, outre que ce fil n'est pas du tout évident à tricoter en dentelle (je ne compte pas le nombre de mailles perdues et de rangs que j'ai du défaire - oh bonheur dans le mohair fin - parce que je ne m'en apercevais qu'au démarrage du motif suivant), je trouvais le rendu assez moche, très irrégulier. Hum, se casser les pieds pour un résultat médiocre ? pas trop mon truc. Après plusieurs essais et détricotages, je l'avais laissé dormir dans le fond de mon panier.
Un échantillon au crochet, réalisé pour tout autre chose, m'avait laissé entrevoir un comportement nettement plus régulier au crochet.
Tout ça m'est revenu en mémoire lorsque j'ai cherché un petit cadeau à mettre sur l'assiette de ma maman pour le réveillon. Je me souvenais aussi qu'en feuilletant un de mes numéros d'Interwave Crochet, elle avait bien aimé l'Alpine Frost Scarf d'Amy O'Neill Houck.
Et là, bonheur, j'ai su que le fil avait trouvé son emploi ! C'est impeccable même sans blocage. J'ai juste altéré le point pour remplacer les brides par des doubles-brides, qui donnent une meilleure lisibilité au motif dans ce fil. C'est très rapide et agréable à faire, on répète toujours le même rang.
Résultat : une écharpe légère comme une plume (moins de 50g), douce à s'en damner (bien que le mohair soit mélangé à du nylon et non à de la soie), et bien chaude pour faire face à l'hiver qui s'annonce rigoureux cette année. Il me reste deux pelotes pour me faire la même ou trouver un autre point dentelle au crochet qui lui aille aussi bien.
Modèle : [Alpine Frost Scarf ] d'Amy O'Neill Houck, en anglais, dans Interwave Crochet Winter 2008, mais qu'on peut aussi acheter sur le site d'Interwave
Fil : Baby Kid Extra de Filatura di Crosa - 80% mohair, 20% nylon - 2 pelotes de 25 g / 245 m
Crochet : 3 mm
21.12.10
Echarpe et mitaines en mousse
Publié par
Hélène
Certaines se plaignent, à juste titre, de ma désertion sur ce blog. Mais que voulez vous, même quand j'en décide a priori autrement, la fin d'année est toujours une sorte de marathon... D'abord au travail évidemment, où il faut terminer tout ce qui doit être livré avant la trêve des confiseurs. Mais aussi le marathon bien connu des cadeaux. Du brain-storming pour trouver les idées à la course effrénée dans les boutiques bondées que nous connaissons toutes, en passant par un marathon tout à fait spécifique aux spécialistes du fil : terminer ou réaliser en vitesse les cadeaux qu'on a promis ou qu'on s'est promis de faire à tel ou telle.
Cette année, j'avais décidé de limiter le nombre de cadeaux tricotés ou crochetés. C'était sans compter sur le goût, flatteur mais parfois difficile à combler, des uns et des autres pour mes réalisations. Ainsi, après avoir harcelé Dino et sa mère pour savoir ce qui ferait plaisir à ma belle sœur pour Noël, j'ai appris samedi dernier (!!) qu'un de mes ouvrages serait bienvenu : il parait que ses collègues lui demandent tout le temps où elle a trouvé les accessoires que j'ai déjà réalisés pour elle.
Heureusement, j'avais commencé pour elle, je ne sais plus quand, une écharpe en carrés à onglets, qui était, compte tenu de son faible encombrement et de l'utilisation de mon aiguille circulaire en bambou, mon ouvrage nomade. Je me suis donc dépêchée d'en faire mon ouvrage prioritaire, et de le compléter d'une paire de mitaines assorties.
Ouf ! Terminé à temps pour mettre dans la valise pour Rome.
Modèle écharpe : mon tuto Carrés à onglets en Log Cabin
Modèle mitaines : [Cratchit Garter Mitts], de Susan Newhall (modèle gratuit en anglais, que j'ai adapté à l'épaisseur de mon fil)
Fil : Bergère de France, Opal Picture - 75% laine vierge, 25% polyamide - Coloris "Perspective" - 2 pelotes de 100 g / 425 m
Aiguilles : petite circulaire en bambou Clover 4 mm
Les mitaines sont assez simples et amusantes à réaliser, travaillées à plat et terminées par une fermeture à 3 aiguilles qui forme une couture quasiment invisible sur l'extérieur de la main (sous réserve de bien respecter le pliage endroit contre endroit et les instructions pour déterminer les rangs endroit). Les plus maniaques peuvent faire un grafting, encore plus invisible (mais nettement plus pénible pour moi !)
Cette année, j'avais décidé de limiter le nombre de cadeaux tricotés ou crochetés. C'était sans compter sur le goût, flatteur mais parfois difficile à combler, des uns et des autres pour mes réalisations. Ainsi, après avoir harcelé Dino et sa mère pour savoir ce qui ferait plaisir à ma belle sœur pour Noël, j'ai appris samedi dernier (!!) qu'un de mes ouvrages serait bienvenu : il parait que ses collègues lui demandent tout le temps où elle a trouvé les accessoires que j'ai déjà réalisés pour elle.
Heureusement, j'avais commencé pour elle, je ne sais plus quand, une écharpe en carrés à onglets, qui était, compte tenu de son faible encombrement et de l'utilisation de mon aiguille circulaire en bambou, mon ouvrage nomade. Je me suis donc dépêchée d'en faire mon ouvrage prioritaire, et de le compléter d'une paire de mitaines assorties.
Ouf ! Terminé à temps pour mettre dans la valise pour Rome.
Modèle écharpe : mon tuto Carrés à onglets en Log Cabin
Modèle mitaines : [Cratchit Garter Mitts], de Susan Newhall (modèle gratuit en anglais, que j'ai adapté à l'épaisseur de mon fil)
Fil : Bergère de France, Opal Picture - 75% laine vierge, 25% polyamide - Coloris "Perspective" - 2 pelotes de 100 g / 425 m
Aiguilles : petite circulaire en bambou Clover 4 mm
Les mitaines sont assez simples et amusantes à réaliser, travaillées à plat et terminées par une fermeture à 3 aiguilles qui forme une couture quasiment invisible sur l'extérieur de la main (sous réserve de bien respecter le pliage endroit contre endroit et les instructions pour déterminer les rangs endroit). Les plus maniaques peuvent faire un grafting, encore plus invisible (mais nettement plus pénible pour moi !)
22.11.10
Fait froid, faut se mettre les mains au chaud !
Publié par
Hélène
Depuis le week-end dernier, je suis dans les mitaines : j'avais besoin de renouveler les miennes, et d'améliorer mon design. Voilà qui est chose faite, avec 4 modèles différents, à crocheter en alpaga ou en mérinos, pour se mettre les mains au chaud en toute féminité. Un pouce indépendant, des manchettes bien longues, et une variation de points pour permettre à chacune de trouver son bonheur.
Il y aura bien sûr une fiche, dès qu'il y aura assez de lumière pour faire de jolies photos. En attendant, je vous montre les photos techniques qui vous donneront déjà une première idée.
Modèle : Mitaines "chaud les mains", qui feront bientôt l'objet d'une fiche
Fil : Frog Tree Alpaca wool fingering (qu'on peu substituer par l'alpaga de Plassard) ou BB Merinos de Fonty
Crochet : 3 mm
Il y aura bien sûr une fiche, dès qu'il y aura assez de lumière pour faire de jolies photos. En attendant, je vous montre les photos techniques qui vous donneront déjà une première idée.
Modèle : Mitaines "chaud les mains", qui feront bientôt l'objet d'une fiche
Fil : Frog Tree Alpaca wool fingering (qu'on peu substituer par l'alpaga de Plassard) ou BB Merinos de Fonty
Crochet : 3 mm
14.11.10
Pharaoh's daughter : mon premier collier en "raw"
Publié par
Hélène
Je suis en retard pour publier : j'ai fini mon collier dimanche dernier, mais la couverture lui a volé la vedette ;-)
C'est Dino qui l'a photographié. Il faudra encore qu'on vous le montre porté : il rend nettement plus sobre que posé sur une plaque de verre. Un beau modèle, certes ambitieux pour débuter, mais que je suis contente d'avoir réalisé : comme chaque fois qu'on suit un patron, on apprend des tas de choses.
Pharaoh's Daughter, de Marcia Decoster. Couleurs adaptées par mes soins.
C'est Dino qui l'a photographié. Il faudra encore qu'on vous le montre porté : il rend nettement plus sobre que posé sur une plaque de verre. Un beau modèle, certes ambitieux pour débuter, mais que je suis contente d'avoir réalisé : comme chaque fois qu'on suit un patron, on apprend des tas de choses.
Pharaoh's Daughter, de Marcia Decoster. Couleurs adaptées par mes soins.
10.11.10
La couverture est terminée ;-)
Publié par
Hélène
Bon, une vraie vacherie à photographier : elle est suffisamment grande pour nous obliger, Dino ou moi, à grimper sur un tabouret pour la faire entrer dans un objectif, et la couleur n'est pas évidente non plus, surtout avec le temps qu'il fait en ce moment !
Elle n'attend plus que son blocage, qui aurait du commencer ce week-end... mais la machine à laver est tombée en panne juste au moment où je lançais le programme laine à froid (peut-être que ce gros machin marron dans son tambour l'a effrayée ;-), donc c'est remis sine die (le temps que je décide si on répare ou si on change la bête, qui a neuf ans certes, mais qui n'est pas surmenée, nous ne sommes que deux à la maison, écologie, économie, tout ça tout ça...)
Modèle : [Ten stich blanket] de Frankie Brown, en téléchargement gratuit dans Ravelry
Dimensions avant blocage : 155 x 140 cm
Fil : Pure laine artisanale légèrement tweedée - 1,6 kg de fil au total
Aiguilles : Circulaires KnitPicks 4,5 mm + doubles pointes en bambou pour l'i-cord de bordure
J'ai vraiment aimé tricoter cette couverture, et d'ailleurs, ça se voit : deux mois et demi pour la terminer, je n'aurais pas osé prendre le challenge en amont ! Point mousse, raccord des bandes entre elles au fur et à mesure du tricot, joint russe pour relier les pelotes, i-cord travaillée dans la foulée = aucune couture, et un seul fil à rentrer une fois la dernière maille rabattue !
J'ai modifié le modèle original pour faire mes bandes sur 40 mailles (au lieu de 10 dans la fiche explicative). Pour raccorder chaque tour sur la lisière précédente, j'ai également légèrement modifié la méthode :
Pour finir, j'ai tricoté ma première i-cord en bordure de finition (pour mémoire, un petit tube de jersey endroit, exactement semblable à ce qu'on peut réaliser avec un tricotin) et j'en suis ravie : c'est tout à fait adapté à ce type d'ouvrage.
Avant de me lancer, j'ai révisé mes classiques, et consulté quelques tutoriels vidéo, à commencer par celui que j'avais relayé ici, qui n'était cependant pas directement exploitable : dans cette vidéo il s'agit de rabattre ses mailles en i-cord. Moi, j'ai rabattu les mailles de ma dernière bande de mousse, et je devais garnir une lisière. Dans ce cas, Elizabeth Zimmermann herself (cf Knitting Workshop), et les vidéos que j'ai trouvées, comme celle-ci, suggèrent de relever toutes les mailles de l'ouvrage (ou au moins une grande portion de mailles à chaque fois), et de travailler ensuite comme pour rabattre en i-cord. Hem. Vous vous voyez relever des mailles à la chaine sur presque 6 m de circonférence ? Moi, pas du tout. D'autant qu'après ça, à la fin de chaque rang d'i-cord, vous devez transférer les mailles de l'i-cord de l'aiguille droite vers l'aiguille gauche ! ça va pas la tête ? Mon si plaisant tricot n'allait pas se transformer en cauchemar pour la dernière étape !
Alors je me suis souvenue que j'avais vu des applications de l'i-cord avec des aiguilles double pointe, mais pour réaliser de simples cordelettes. Qu'à cela ne tienne : j'ai transposé, et j'en a profité pour réaliser mon premier tuto vidéo :
Bordure en i-cord : une méthode de paresseuse
Bien sûr, mon tuto est plein de défauts : c'est la première fois qu'on fait ça avec Dino. Le cadrage n'est pas top, je remue trop les mains, montrer des points dans un tricot tout sombre en fin de journée en automne, c'est à peu près comme filmer un combat d'ours bruns dans la forêt à minuit, j'en passe et des pires !
Mais il faut bien se lancer un jour, et vos critiques m'intéressent, afin qu'on améliore les prochains.
Que ne comprenez-vous pas ? ne voyez pas bien ? est-ce que c'est quand même exploitable ou complètement à jeter ?
Edit du 13 novembre
Quelques précisions techniques suite à vos questions dans le billet suivant.
Elle n'attend plus que son blocage, qui aurait du commencer ce week-end... mais la machine à laver est tombée en panne juste au moment où je lançais le programme laine à froid (peut-être que ce gros machin marron dans son tambour l'a effrayée ;-), donc c'est remis sine die (le temps que je décide si on répare ou si on change la bête, qui a neuf ans certes, mais qui n'est pas surmenée, nous ne sommes que deux à la maison, écologie, économie, tout ça tout ça...)
Modèle : [Ten stich blanket] de Frankie Brown, en téléchargement gratuit dans Ravelry
Dimensions avant blocage : 155 x 140 cm
Fil : Pure laine artisanale légèrement tweedée - 1,6 kg de fil au total
Aiguilles : Circulaires KnitPicks 4,5 mm + doubles pointes en bambou pour l'i-cord de bordure
J'ai vraiment aimé tricoter cette couverture, et d'ailleurs, ça se voit : deux mois et demi pour la terminer, je n'aurais pas osé prendre le challenge en amont ! Point mousse, raccord des bandes entre elles au fur et à mesure du tricot, joint russe pour relier les pelotes, i-cord travaillée dans la foulée = aucune couture, et un seul fil à rentrer une fois la dernière maille rabattue !
J'ai modifié le modèle original pour faire mes bandes sur 40 mailles (au lieu de 10 dans la fiche explicative). Pour raccorder chaque tour sur la lisière précédente, j'ai également légèrement modifié la méthode :
- rang 1 (du centre vers l'extérieur de la couverture) : tricoter 39 mailles, passer le fil devant l'ouvrage, glisser la dernière maille comme pour la tricoter à l'envers : permet d'avoir une lisière chaînette, facile à utiliser pour relever les mailles de raccord par la suite ;
- rang 2 (de l'extérieur vers le centre) : tricoter 39 mailles, glisser la dernière maille comme pour la tricoter à l'endroit, relever 1 maille dans la lisière de la bande précédente (piquer sous les deux brins de la chainette et ramener le fil), glisser la maille relevée comme pour la tricoter à l'endroit, faire un SSK.
Pour finir, j'ai tricoté ma première i-cord en bordure de finition (pour mémoire, un petit tube de jersey endroit, exactement semblable à ce qu'on peut réaliser avec un tricotin) et j'en suis ravie : c'est tout à fait adapté à ce type d'ouvrage.
Avant de me lancer, j'ai révisé mes classiques, et consulté quelques tutoriels vidéo, à commencer par celui que j'avais relayé ici, qui n'était cependant pas directement exploitable : dans cette vidéo il s'agit de rabattre ses mailles en i-cord. Moi, j'ai rabattu les mailles de ma dernière bande de mousse, et je devais garnir une lisière. Dans ce cas, Elizabeth Zimmermann herself (cf Knitting Workshop), et les vidéos que j'ai trouvées, comme celle-ci, suggèrent de relever toutes les mailles de l'ouvrage (ou au moins une grande portion de mailles à chaque fois), et de travailler ensuite comme pour rabattre en i-cord. Hem. Vous vous voyez relever des mailles à la chaine sur presque 6 m de circonférence ? Moi, pas du tout. D'autant qu'après ça, à la fin de chaque rang d'i-cord, vous devez transférer les mailles de l'i-cord de l'aiguille droite vers l'aiguille gauche ! ça va pas la tête ? Mon si plaisant tricot n'allait pas se transformer en cauchemar pour la dernière étape !
Alors je me suis souvenue que j'avais vu des applications de l'i-cord avec des aiguilles double pointe, mais pour réaliser de simples cordelettes. Qu'à cela ne tienne : j'ai transposé, et j'en a profité pour réaliser mon premier tuto vidéo :
Bordure en i-cord : une méthode de paresseuse
Bien sûr, mon tuto est plein de défauts : c'est la première fois qu'on fait ça avec Dino. Le cadrage n'est pas top, je remue trop les mains, montrer des points dans un tricot tout sombre en fin de journée en automne, c'est à peu près comme filmer un combat d'ours bruns dans la forêt à minuit, j'en passe et des pires !
Mais il faut bien se lancer un jour, et vos critiques m'intéressent, afin qu'on améliore les prochains.
Que ne comprenez-vous pas ? ne voyez pas bien ? est-ce que c'est quand même exploitable ou complètement à jeter ?
Edit du 13 novembre
Quelques précisions techniques suite à vos questions dans le billet suivant.
5.11.10
Comment déstocker mes rocailles ?
Publié par
Hélène
C'est amusant de savoir comment réaliser différentes formes géométriques de base avec des perles de rocaille : ça permet de réaliser des modules pour des compositions plus importantes, mais aussi des petits objets, vite réalisés. Dans le registre "kawaï" ("mignon" en japonais), les "charm's", à accrocher sur son sac, son téléphone, ses clefs, partout où l'on veut en somme.
Je me suis bien amusée en réalisant une petite étoile et une mini-pyramide, qui combinent deux techniques de base, le tissage peyote et le herringbone, pour créer des formes qu'on raccorde ensuite entre elles. Et Dino c'est bien amusé à les photographier.
Source du schéma : ArtBeads
Pyramide composée de 4 triangles assemblés. Source du schéma du triangle : ArtBeads
Comme j'ai encore plein d'attaches GSM, que j'ai aussi utilisées pour accrocher des mini-amigurumis, j'ai bien l'intention d'en faire d'autres, pour vider un peu mes boites de perles. Comme il faut assez peu de perles à la fois, même les couleurs dont il me reste de petites quantités sauront trouver leur usage.
Je me suis bien amusée en réalisant une petite étoile et une mini-pyramide, qui combinent deux techniques de base, le tissage peyote et le herringbone, pour créer des formes qu'on raccorde ensuite entre elles. Et Dino c'est bien amusé à les photographier.
Source du schéma : ArtBeads
Pyramide composée de 4 triangles assemblés. Source du schéma du triangle : ArtBeads
Comme j'ai encore plein d'attaches GSM, que j'ai aussi utilisées pour accrocher des mini-amigurumis, j'ai bien l'intention d'en faire d'autres, pour vider un peu mes boites de perles. Comme il faut assez peu de perles à la fois, même les couleurs dont il me reste de petites quantités sauront trouver leur usage.
25.10.10
Le troisième sac est terminé
Publié par
Hélène
Après quelques avatars, Ischia a fini par trouver sa forme définitive.
Avatars ? Hum, on peut dire que oui : globalement, le fil utilisé pour ce sac a été travaillé à peu près quatre fois. Je n'ai pas gardé trace des premiers essais, qui ont été défaits très vite. Pour l'avant dernier, je suis allée assez loin puisque c'est au montage que je me suis aperçue que ça n'allait pas. Si le point choisi était intrinsèquement plutôt joli (et je l'utiliserai sans doute pour de prochains ouvrages), ça matchait mal avec le fil multicolore et surtout avec le modèle, en particulier parce que j'avais travaillé les rayures à l'horizontale. Et au montage, c'était...mmm, quelconque, voir moche les jours de mauvaise humeur :-(
Donc, retour en pelotes, pour travailler dans un point plus aéré, et surtout repositionner les rayures verticalement, ce qui convient nettement mieux au modèle.
Pour le boutonnage, j'ai utilisé l'un des boutons Fimo qui restaient de mon étole transformable.
Modèle : Ischia, qui fera l'objet d'une fiche avec Venezia et Ostia Antica.
Fil : Coton mélangé, acrylique et viscose.
Crochet : 3 mm
Reste plus qu'à prier le soleil de revenir nous offrir un dernier été indien, pour prendre quelques photos en situation qui permettront d'illustrer la fiche modèle : les explications sont prêtes, y compris le tutoriel pour installer une doublure impeccable.
Avatars ? Hum, on peut dire que oui : globalement, le fil utilisé pour ce sac a été travaillé à peu près quatre fois. Je n'ai pas gardé trace des premiers essais, qui ont été défaits très vite. Pour l'avant dernier, je suis allée assez loin puisque c'est au montage que je me suis aperçue que ça n'allait pas. Si le point choisi était intrinsèquement plutôt joli (et je l'utiliserai sans doute pour de prochains ouvrages), ça matchait mal avec le fil multicolore et surtout avec le modèle, en particulier parce que j'avais travaillé les rayures à l'horizontale. Et au montage, c'était...mmm, quelconque, voir moche les jours de mauvaise humeur :-(
Donc, retour en pelotes, pour travailler dans un point plus aéré, et surtout repositionner les rayures verticalement, ce qui convient nettement mieux au modèle.
Pour le boutonnage, j'ai utilisé l'un des boutons Fimo qui restaient de mon étole transformable.
Modèle : Ischia, qui fera l'objet d'une fiche avec Venezia et Ostia Antica.
Fil : Coton mélangé, acrylique et viscose.
Crochet : 3 mm
Reste plus qu'à prier le soleil de revenir nous offrir un dernier été indien, pour prendre quelques photos en situation qui permettront d'illustrer la fiche modèle : les explications sont prêtes, y compris le tutoriel pour installer une doublure impeccable.
19.10.10
Venezia a un petit frère
Publié par
Hélène
Il aurait même du en avoir deux, mais... avatar fréquent dans la création, au montage, le troisième modèle ne me plaisait pas. Donc, retour en pelotes pour le numéro 3, mais je suis en revanche plutôt contente du numéro 2.
Modèle : Ostia Antica, qui fera l'objet d'une fiche avec Venezia que je vous ai déjà montré.
Fil : New Bamboo de Bouton d'Or
Crochet : 3,5 mm
Les plus attentives ont déjà reconnu le bouton de fermeture, celui-là même que j'ai acheté vendredi à Tendances Créatives, que je trouve tout à fait adapté à la couleur du fil et au style du sac.
Concernant ledit salon, je vous dois encore un billet, mais j'attends encore que Dino publie ses photos... Mais je n'ai pas oublié, c'est promis.
Et concernant la fiche des sacs, ce sera pour bientôt, si toutefois ma nouvelle idée pour le numéro 3 rend bien ce que j'espère... Y'a plus qu'à le crocheter pour savoir ;-)
Modèle : Ostia Antica, qui fera l'objet d'une fiche avec Venezia que je vous ai déjà montré.
Fil : New Bamboo de Bouton d'Or
Crochet : 3,5 mm
Les plus attentives ont déjà reconnu le bouton de fermeture, celui-là même que j'ai acheté vendredi à Tendances Créatives, que je trouve tout à fait adapté à la couleur du fil et au style du sac.
Concernant ledit salon, je vous dois encore un billet, mais j'attends encore que Dino publie ses photos... Mais je n'ai pas oublié, c'est promis.
Et concernant la fiche des sacs, ce sera pour bientôt, si toutefois ma nouvelle idée pour le numéro 3 rend bien ce que j'espère... Y'a plus qu'à le crocheter pour savoir ;-)
11.10.10
Tawashis, oui, oui oui !
Publié par
Hélène
Non, ce n'est pas un slogan pour la manif de demain, mais simplement le résultat de mes tests "in vivo" de quelques tawashis pour remplacer mes éponges à vaisselle.
Modèle de base : Spiral Scrubbie de Judith Prindle [lien Ravelry]
Tuto vidéo : Naztazia
Ceux du haut ont déjà été utilisés, et ça marche bien.
Voici le récapitulatif des fils que j'ai utilisés (de haut en bas et de gauche à droite) :
Il ne me restera plus qu'à tester la Phil Thalassa (75% coton, 25% Lyocel Seacell), antibactérien, apparemment en raison du Seacell extrait des algues.
Donc oui, ça marche bien, et je vais persévérer.
Je ne sais pas encre si c'est plus économique que les éponges, mais au moins, ça ne se délite pas en petits morceaux au fil de l'usage, ça ne raye pas la vaisselle ni les plans de travail (que je nettoie quand même plutôt avec des chiffons microfibres), et c'est sûrement plus hygiénique, puisqu'on les lave régulièrement. C'est pour ça que j'en fait plusieurs, j'en laisse 2 ou 3 en service, et chaque semaine, hop, machine, avec la lessive à 30 ou 40° selon ce que j'ai dans la panière à linge. Ceux du haut ont déjà subi le passage en machine, et cela ne leur pose aucun problème.
Pour que ça gratte mieux, crocheter plus serré et utiliser les fibres les plus rigides (pur coton Phil Coton 3 ou Courtelle dans les fils que j'ai testés).
Pour l'usage quotidien, ne pas oublier de faire la petit dragonne afin de les faire sécher suspendus, car oui, c'est plus long que les éponges à sécher. Mais ça n'empêche pas de les utiliser humides.
Voilà. Pour le moment, je ne change pas de forme, celle ci est assez épaisse, tient bien dans la main, et permet de retenir suffisamment d'eau et de produit vaisselle. Le produit vaisselle mousse moins qu'avec une éponge, mais ce n'est pas une raison pour en mettre plus : l'efficacité reste la même, même sans mousse.
N'hésitez pas à partager votre expérience si vous en utilisez aussi, je sais que ça intéresse pas mal de crocheteuses.
Modèle de base : Spiral Scrubbie de Judith Prindle [lien Ravelry]
Tuto vidéo : Naztazia
Ceux du haut ont déjà été utilisés, et ça marche bien.
Voici le récapitulatif des fils que j'ai utilisés (de haut en bas et de gauche à droite) :
- Phildar Aviso (60% coton, 40% acrylique), crochet 5 mm : moëlleux, très bien pour les objets pas trop sales et les plans de travail, bonne capacité à retenir l'eau, semble un peu moins solide au passage en machine à laver.
- Phil Coton 3 (100% coton), crochet 3 mm : plus rugueux, donc bien pour la vaisselle normale, moins facile à essorer.
- Acrylique Courtelle (un vieux reste exhumé de mes stocks, je ne sais pas si on trouve encore l'équivalent dans les fils contemporains, celui là a au moins 30 ans !), crochet 3 mm : ça gratte sans rayer, je l'utilise pour les casseroles et les plats qui ont attaché.
- Phildar Intemporel (60% polyamide, 20% laine, 20% coton), crochet 4 mm : rendu moëlleux, pas encore utilisé.
- Et le dernier est aussi en Courtelle, parce qu'il m'en restait ;-) La seule différence avec celui du haut, c'est qu'il n'a pas encore fait son tour en machine à laver.
Il ne me restera plus qu'à tester la Phil Thalassa (75% coton, 25% Lyocel Seacell), antibactérien, apparemment en raison du Seacell extrait des algues.
Donc oui, ça marche bien, et je vais persévérer.
Je ne sais pas encre si c'est plus économique que les éponges, mais au moins, ça ne se délite pas en petits morceaux au fil de l'usage, ça ne raye pas la vaisselle ni les plans de travail (que je nettoie quand même plutôt avec des chiffons microfibres), et c'est sûrement plus hygiénique, puisqu'on les lave régulièrement. C'est pour ça que j'en fait plusieurs, j'en laisse 2 ou 3 en service, et chaque semaine, hop, machine, avec la lessive à 30 ou 40° selon ce que j'ai dans la panière à linge. Ceux du haut ont déjà subi le passage en machine, et cela ne leur pose aucun problème.
Pour que ça gratte mieux, crocheter plus serré et utiliser les fibres les plus rigides (pur coton Phil Coton 3 ou Courtelle dans les fils que j'ai testés).
Pour l'usage quotidien, ne pas oublier de faire la petit dragonne afin de les faire sécher suspendus, car oui, c'est plus long que les éponges à sécher. Mais ça n'empêche pas de les utiliser humides.
Voilà. Pour le moment, je ne change pas de forme, celle ci est assez épaisse, tient bien dans la main, et permet de retenir suffisamment d'eau et de produit vaisselle. Le produit vaisselle mousse moins qu'avec une éponge, mais ce n'est pas une raison pour en mettre plus : l'efficacité reste la même, même sans mousse.
N'hésitez pas à partager votre expérience si vous en utilisez aussi, je sais que ça intéresse pas mal de crocheteuses.
16.9.10
Encore un sac ?
Publié par
Hélène
Ben oui, je sais, c'est honteux de se laisser aller ainsi à ses vilains penchants... Mais j'aime trop les sacs.
Et je peux désormais vous montrer ce que j'ai fait de mon rectangle multicolore.
J'en profite pour vous remercier de vos très gentils commentaires, et féliciter Wildmary, qui avait vu juste ;-) C'est en effet un sac, exactement construit comme La quadrature du cerle, mais sans doublure, et une petite anse courte, pour porter à la main ou dans le creux du coude. Et ma foi, il me plaît beaucoup.
Modèle : Improvisation personnelle, qui fera bientôt l'objet d'une fiche (il attend juste deux petits frères, pour réunir trois modèles dans la même fiche, comme je l'avais fait pour les sacs filet). Cette fiche répondra à toutes les questions techniques que vous vous posez déjà sur le point, les fils, le montage, etc...
Fils : 12 fils différents, coton, coton mélangé, bambou, viscose.
Crochet : 3,5 mm
Et je peux désormais vous montrer ce que j'ai fait de mon rectangle multicolore.
J'en profite pour vous remercier de vos très gentils commentaires, et féliciter Wildmary, qui avait vu juste ;-) C'est en effet un sac, exactement construit comme La quadrature du cerle, mais sans doublure, et une petite anse courte, pour porter à la main ou dans le creux du coude. Et ma foi, il me plaît beaucoup.
Modèle : Improvisation personnelle, qui fera bientôt l'objet d'une fiche (il attend juste deux petits frères, pour réunir trois modèles dans la même fiche, comme je l'avais fait pour les sacs filet). Cette fiche répondra à toutes les questions techniques que vous vous posez déjà sur le point, les fils, le montage, etc...
Fils : 12 fils différents, coton, coton mélangé, bambou, viscose.
Crochet : 3,5 mm
12.9.10
Faire et refaire...
Publié par
Hélène
Celles qui suivent régulièrement ce blog savent que j'ai pas mal galéré sur la doublure de mon sac "La quadrature du cercle".
Après le montage machine...
... j'étais passée au montage main, un peu mieux :
Pour améliorer les finitions, j'avais l'intention d'ajouter un petit galon, ou un joli biais en haut, notamment pour cacher les traces des coutures machine que j'avais du défaire.
Et puis, en allant chercher mon biais, je suis tombée sur un très joli tissus, lin et polyester, qui m'a semblé nettement plus joli. Et comme franchement, je voulais pour ce sac une doublure digne de son extérieur, j'ai tout refait. J'y ai passé quasiment la journée d'aujourd'hui, j'ai ajouté le petit biais imprimé trouvé à La Droguerie, et pris un cours de montage de doublure chez une pro du sujet.
Et voilà le résultat :
Avec cette fois une bordure propre, qui permet de surcroît de froncer le tissus en même temps que le montage, sans avoir à passer un fil de fronce, il suffit de bien coller la doublure contre la partie crochetée, juste sur la jonction entre le corps du sac et la bordure froncée, et ça se fait quasiment tout seul. Bon, OK, c'est long, plus d'une heure pour chaque couture, mais il méritait bien ça non ?
Après le montage machine...
... j'étais passée au montage main, un peu mieux :
Pour améliorer les finitions, j'avais l'intention d'ajouter un petit galon, ou un joli biais en haut, notamment pour cacher les traces des coutures machine que j'avais du défaire.
Et puis, en allant chercher mon biais, je suis tombée sur un très joli tissus, lin et polyester, qui m'a semblé nettement plus joli. Et comme franchement, je voulais pour ce sac une doublure digne de son extérieur, j'ai tout refait. J'y ai passé quasiment la journée d'aujourd'hui, j'ai ajouté le petit biais imprimé trouvé à La Droguerie, et pris un cours de montage de doublure chez une pro du sujet.
Et voilà le résultat :
Avec cette fois une bordure propre, qui permet de surcroît de froncer le tissus en même temps que le montage, sans avoir à passer un fil de fronce, il suffit de bien coller la doublure contre la partie crochetée, juste sur la jonction entre le corps du sac et la bordure froncée, et ça se fait quasiment tout seul. Bon, OK, c'est long, plus d'une heure pour chaque couture, mais il méritait bien ça non ?
4.9.10
T'as ouah koi ? Ah, tawashi !
Publié par
Hélène
Ma sœur songe à remplacer ses éponges par des tawashis, d'inspiration japonaise. J'avoue avoir été tentée plusieurs fois, mais un peu sceptique sur l'efficacité de l'objet, notamment pour gratter les casseroles. Mais c'est l'occasion d'essayer.
Instinctivement, j'avais tendance à les envisager en coton, mais d'après celles qui en on fait (il y a des forums dédiés sur Ravlery, et des tas de billets de blog sur la question, souvent en anglais), il semble que ça "gratte" mieux en acrylique, qui en outre sèche plus vite. Le mieux, c'est encore de tester, non ? J'en ai donc fait trois pour commencer, à partir d'un modèle de base classique et sympa, avant de me lancer plus tard dans des déclinaisons fantaisie, une fois que le côté fonctionnel sera avéré.
Modèle de base : Spiral Scrubbie de Judith Prindle [lien Ravelry]
Tuto vidéo : Naztazia
Premier essai en 100% acrylique (Monoprix Acrylaine - chouette, l'occasion d'utiliser un fil dont je me demande encore comment j'ai pu l'acheter...), 27 rangs de 25 mailles serrées à côtes, fil double et crochet 5mm. Assez serré, sera sans doute difficile à laver à cause des petites peluches du fil, qui vont retenir les saletés, mais marche assez bien, j'ai lavé une poêle avec, pour tester avant de l'apporter à ma sœurette. Pas si évident à essorer, mais ça sèche assez vite quand même (ceci dit, il fait encore chaud en ce moment).
Bon, essayons quand même le coton, avec une pelote de Phildar Aviso (60% coton, 40% acrylique), que j'avais déjà utilisée pour faire des maniques. 25 rangs de 22 mailles serrées à côtes et un crochet 5mm. Plus moelleux et agréable à tenir en main, un peu plus petit (en fait, il ne faut pas que ce soit trop gros pour l'essorer plus facilement). Pas testé dans l'eau de vaisselle pour le moment, mais a priori plus séduisant.
Troisième essai avec une vieille pelote récupéré chez ma mère, de la Pingouin Beluga (70% acrylique, 30% laine, toucher très acrylique). 40 rangs de 45 demi-brides à côtes, crochet 3 mm. Plus grand que je ne le pensais une fois monté, et les demi-brides se mettent moins bien en forme que les mailles serrées : le disque est moins plat, la spirale moins évidente.
Maintenant, l'objectif est de tester le comportement des bestioles. Est-ce que ça tient bien en main ? Est-ce que ça nettoie correctement la vaisselle ? Essuie bien les plans de travail ? Comment ça se comporte au lavage ? Est-ce que ça sèche assez vite ? Est-ce que ça prend les odeurs ? (les Américaines utilisent de l'acrylique antibactérien, mais je n'ai pas vu ça dans les gammes de fils qu'on trouve facilement en France, et j'avoue que l'idée était aussi de déstocker des restes de fils).
Réponses dans quelques temps, je les apporte demain à ma soeur, qui va faire le cobaye. Enfin, je pense que je vais m'en faire un aussi avec la fin de la pelote d'Aviso pour tester en parallèle : c'est le plus sympa a priori, donc s'il est aussi efficace, c'est une bonne substitution aux éponges qui deviennent si vite moches et répugnantes, en complément des chiffons microfibres que j'utilise déjà depuis longtemps pour les plans de travail et les vitres (pour les vitres, à l'eau mesdames, sans aucun détergent, facile et nickel, y'a pas plus efficace, économique et écolo !).
Si vous êtes tentées par les tawashis, Crochodile leur consacre une rubrique avec des tas de modèles tout à fait séduisants, et Pyogazel vous a fait un tuto, et sa petite recherche personnelle sur la question. Après, on peut aussi détourner des modèles de modules, d'objets ou de fleurs, voire inventer les siens.
Un petit ouvrage amusant à faire, nomade et vite terminé. "Instant gratification" pour celles qui crochètent régulièrement, et pourquoi pas, l'idéal pour motiver les débutantes à se mettre au crochet.
Instinctivement, j'avais tendance à les envisager en coton, mais d'après celles qui en on fait (il y a des forums dédiés sur Ravlery, et des tas de billets de blog sur la question, souvent en anglais), il semble que ça "gratte" mieux en acrylique, qui en outre sèche plus vite. Le mieux, c'est encore de tester, non ? J'en ai donc fait trois pour commencer, à partir d'un modèle de base classique et sympa, avant de me lancer plus tard dans des déclinaisons fantaisie, une fois que le côté fonctionnel sera avéré.
Modèle de base : Spiral Scrubbie de Judith Prindle [lien Ravelry]
Tuto vidéo : Naztazia
Premier essai en 100% acrylique (Monoprix Acrylaine - chouette, l'occasion d'utiliser un fil dont je me demande encore comment j'ai pu l'acheter...), 27 rangs de 25 mailles serrées à côtes, fil double et crochet 5mm. Assez serré, sera sans doute difficile à laver à cause des petites peluches du fil, qui vont retenir les saletés, mais marche assez bien, j'ai lavé une poêle avec, pour tester avant de l'apporter à ma sœurette. Pas si évident à essorer, mais ça sèche assez vite quand même (ceci dit, il fait encore chaud en ce moment).
Bon, essayons quand même le coton, avec une pelote de Phildar Aviso (60% coton, 40% acrylique), que j'avais déjà utilisée pour faire des maniques. 25 rangs de 22 mailles serrées à côtes et un crochet 5mm. Plus moelleux et agréable à tenir en main, un peu plus petit (en fait, il ne faut pas que ce soit trop gros pour l'essorer plus facilement). Pas testé dans l'eau de vaisselle pour le moment, mais a priori plus séduisant.
Troisième essai avec une vieille pelote récupéré chez ma mère, de la Pingouin Beluga (70% acrylique, 30% laine, toucher très acrylique). 40 rangs de 45 demi-brides à côtes, crochet 3 mm. Plus grand que je ne le pensais une fois monté, et les demi-brides se mettent moins bien en forme que les mailles serrées : le disque est moins plat, la spirale moins évidente.
Maintenant, l'objectif est de tester le comportement des bestioles. Est-ce que ça tient bien en main ? Est-ce que ça nettoie correctement la vaisselle ? Essuie bien les plans de travail ? Comment ça se comporte au lavage ? Est-ce que ça sèche assez vite ? Est-ce que ça prend les odeurs ? (les Américaines utilisent de l'acrylique antibactérien, mais je n'ai pas vu ça dans les gammes de fils qu'on trouve facilement en France, et j'avoue que l'idée était aussi de déstocker des restes de fils).
Réponses dans quelques temps, je les apporte demain à ma soeur, qui va faire le cobaye. Enfin, je pense que je vais m'en faire un aussi avec la fin de la pelote d'Aviso pour tester en parallèle : c'est le plus sympa a priori, donc s'il est aussi efficace, c'est une bonne substitution aux éponges qui deviennent si vite moches et répugnantes, en complément des chiffons microfibres que j'utilise déjà depuis longtemps pour les plans de travail et les vitres (pour les vitres, à l'eau mesdames, sans aucun détergent, facile et nickel, y'a pas plus efficace, économique et écolo !).
Si vous êtes tentées par les tawashis, Crochodile leur consacre une rubrique avec des tas de modèles tout à fait séduisants, et Pyogazel vous a fait un tuto, et sa petite recherche personnelle sur la question. Après, on peut aussi détourner des modèles de modules, d'objets ou de fleurs, voire inventer les siens.
Un petit ouvrage amusant à faire, nomade et vite terminé. "Instant gratification" pour celles qui crochètent régulièrement, et pourquoi pas, l'idéal pour motiver les débutantes à se mettre au crochet.
19.8.10
Des nouvelles du petit gilet en lin bleu
Publié par
Hélène
Certaines d'entre vous ont vu ses débuts sur la Prairie des Filtres, et puis pfiout, plus rien, le silence de mort, comme s'il avait été oublié au fond d'un vieux sac à ouvrage. Il n'en est rien : je l'ai terminé avant de partir en vacances, où je l'ai porté avec plaisir. Un seul problème : les photos étaient noyées dans la myriade de prises de vues de Dino, il fallait donc les exhumer. Voilà qui est chose faite.
Bon, encore un bleu impossible à rendre en photo, même avec un bon appareil (et suis pas douée pour refaire la balance des couleurs et toute cette sorte de choses avec des logiciels aux noms aussi barbares que leurs fonctionnalités). La couleur était plutôt plus juste sur la Prairie, c'est un bleu vert, mais qui peut se porter avec des bleus durs, dont il semble s'imprégner lorsqu'on l'assemble avec. Peut-être pour ça que la couleur est totalement pervertie sur ces photos, très bucoliques par ailleurs comme vous pourrez noter (c'est près de la jolie bastide de Montpezat de Quercy où nous avons passé une semaine de nos vacances).
Modèle : Improvisation autour un point japonais perverti par mes soins
Fil : Lin La Droguerie - Bleu persan - 3 écheveaux de 100g, soit 600 m de fil
Aiguilles : crochet 4 mm
Bon, encore un bleu impossible à rendre en photo, même avec un bon appareil (et suis pas douée pour refaire la balance des couleurs et toute cette sorte de choses avec des logiciels aux noms aussi barbares que leurs fonctionnalités). La couleur était plutôt plus juste sur la Prairie, c'est un bleu vert, mais qui peut se porter avec des bleus durs, dont il semble s'imprégner lorsqu'on l'assemble avec. Peut-être pour ça que la couleur est totalement pervertie sur ces photos, très bucoliques par ailleurs comme vous pourrez noter (c'est près de la jolie bastide de Montpezat de Quercy où nous avons passé une semaine de nos vacances).
Modèle : Improvisation autour un point japonais perverti par mes soins
Fil : Lin La Droguerie - Bleu persan - 3 écheveaux de 100g, soit 600 m de fil
Aiguilles : crochet 4 mm
16.8.10
L'étole dans tous ses états
Publié par
Hélène
Bon, on me réclame des photos de l'étole portée. OK, OK, pliée en quatre, ce n'est pas très parlant. Donc après le "Kamasutra du béret", voici celui de l'étole transformable.
Avec mes grimaces en plus, et même mes grosses fesses. Pfff, moi qui croyais que ce jean me flattait, on ne peut vraiment plus se fier à personne ! M'enfin bon, c'est l'étole que vous voulez voir ;-)
Après, si vous voulez un ouvrage encore plus polyvalent (versatile comme disent les anglo-saxonnes, et ça me fait toujours rire, car ce mot n'a pas du tout la même signification en français), vous pouvez opter pour Infinite Loop d'OlgaJazzy, elle est beaucoup plus pro que moi, elle vous a fait une vidéo pour vous montrer toutes les possibilités d'usage de son dernier modèle. Tiens, je pourrais bien l'essayer celui-là... Comment ça, vous en avez marre de mes diaporamas foireux ?
PS : pour les boutons, pas de bol, ils sont un peu petits pour les boutonnières (sur une seule maille, pouvais pas faire moins), et porté en shrug, le haut des manches à tendance à se déboutonner si on gigote un peu trop. Pour faire la belle dans un fauteuil, ça va, mais si vous avez l'intention de l'utiliser en shrug pour aller faire la corvée de supermarché, ou votre gym du matin, vaut mieux voir plus grand.
Avec mes grimaces en plus, et même mes grosses fesses. Pfff, moi qui croyais que ce jean me flattait, on ne peut vraiment plus se fier à personne ! M'enfin bon, c'est l'étole que vous voulez voir ;-)
Après, si vous voulez un ouvrage encore plus polyvalent (versatile comme disent les anglo-saxonnes, et ça me fait toujours rire, car ce mot n'a pas du tout la même signification en français), vous pouvez opter pour Infinite Loop d'OlgaJazzy, elle est beaucoup plus pro que moi, elle vous a fait une vidéo pour vous montrer toutes les possibilités d'usage de son dernier modèle. Tiens, je pourrais bien l'essayer celui-là... Comment ça, vous en avez marre de mes diaporamas foireux ?
PS : pour les boutons, pas de bol, ils sont un peu petits pour les boutonnières (sur une seule maille, pouvais pas faire moins), et porté en shrug, le haut des manches à tendance à se déboutonner si on gigote un peu trop. Pour faire la belle dans un fauteuil, ça va, mais si vous avez l'intention de l'utiliser en shrug pour aller faire la corvée de supermarché, ou votre gym du matin, vaut mieux voir plus grand.
Une étole transformable
Publié par
Hélène
Encore du bleu... mais c'est normal : je n'avais emporté que des fils bleus dans ma valise de vacances.
Je voulais depuis longtemps me faire une étole transformable : idéal à avoir tout le temps sous la main pour se réchauffer les bras, le cou, les épaules de différentes manières. C'est tout simple à faire, juste un rectangle avec des boutonnières. [La Droguerie] avait déjà calculé les dimensions pour moi, et Lily Chin [Ravelry] conçu un système de boutonnage plus complet, qui permet de varier encore davantage l'utilisation de l'étole. J'avais emporté une bible de points, référence indispensable à toute tricoteuse en vacances, et j'ai choisi une fausse torsade en dentelle, suffisamment simple pour ma cervelle d'oiseau, afin de pouvoir tricoter en bavardant ou en regardant un film. Au bout d'un moment, je me suis dit que ce point me rappelait quelque chose, et en vérifiant dans ma "queue" Ravelry au retour des vacancse, je me suis aperçue que c'était le point de l'écharpe Falling Water... que je me suis donc contentée de tricoter en plus grand, compliquant juste un peu la bordure en relevant les mailles pour la tricoter en rond à la fin de l'ouvrage. Elle m'a d'ailleurs valu quelques détricotages, car je n'arrivais jamais à avoir des angles satisfaisants. Bref, comme quoi on n'invente rien !
Le fil était de mon stock (vu les kilos de laine qui envahissent la maison, les achats sont défendus encore pour longtemps), un bébé alpaga acheté en solde l'an dernier je crois, très agréable à tricoter (surtout après la New Bamboo), et qui se comporte bien au blocage. J'espère que le fil ne se détendra pas trop en portant l'ouvrage, tricoté volontairement dans un demi-numéro d'aiguille au dessus des préconisations, pour avoir quelque chose de bien souple.
Voici l'objet plié, vous la verrez portée une autre fois, ce week-end j'avais une mine affreuse (Ah, c'est vrai, mauvaise excuse, puisque je me coupe la tête sur la plupart des photos. Bon, disons que j'avais la flemme d'enfiler la tenue adéquate, j'étais plutôt "down", ce week-end).
Modèle : Fausse impro, suffit de faire Falling Water aux dimensions de Five-Way Cable Shrug
Fil : Bouton d'Or Baby Alpaga - 100% alpaga - 7 pelotes de 50 g, soit 665 m de fil
Aiguilles : 4,5 mm - circulaire Knitpicks
Comme il fallait pas mal de boutons (15), et que j'avais de la Fimo en stock, je me les suis faits. Je suis assez contente de la couleur, cette fois, j'ai obtenu ce que je voulais, me souvenant que la pâte avait tendance à foncer un peu à la cuisson. J'ai laissé un très léger marbré, qu'on ne voit que de près, mais qui permet de ne pas avoir une couleur complètement uniforme, ce qui colle mieux avec l'esprit du fil. Je trouve ça vraiment "terrible" de pouvoir se faire ses boutons "à la teinte", et puis ça m'amuse nettement plus de patouiller que de courir les merceries pour trouver ce qui va bien.
Pour la forme, je ne me suis pas foulée : mes petits cylindres rituels, irréguliers et pleins de traces de doigts, voire d'entailles d'ongles. Je les ai quand même poncés (au 600 à l'eau pour les curieuses et les techniciennes), surtout pour enlever la trace du support de cuisson. Ensuite, chiffon microfibre et frottage au torchon de coton, ça les satine très légèrement, j'aime bien l'effet.
Je voulais depuis longtemps me faire une étole transformable : idéal à avoir tout le temps sous la main pour se réchauffer les bras, le cou, les épaules de différentes manières. C'est tout simple à faire, juste un rectangle avec des boutonnières. [La Droguerie] avait déjà calculé les dimensions pour moi, et Lily Chin [Ravelry] conçu un système de boutonnage plus complet, qui permet de varier encore davantage l'utilisation de l'étole. J'avais emporté une bible de points, référence indispensable à toute tricoteuse en vacances, et j'ai choisi une fausse torsade en dentelle, suffisamment simple pour ma cervelle d'oiseau, afin de pouvoir tricoter en bavardant ou en regardant un film. Au bout d'un moment, je me suis dit que ce point me rappelait quelque chose, et en vérifiant dans ma "queue" Ravelry au retour des vacancse, je me suis aperçue que c'était le point de l'écharpe Falling Water... que je me suis donc contentée de tricoter en plus grand, compliquant juste un peu la bordure en relevant les mailles pour la tricoter en rond à la fin de l'ouvrage. Elle m'a d'ailleurs valu quelques détricotages, car je n'arrivais jamais à avoir des angles satisfaisants. Bref, comme quoi on n'invente rien !
Le fil était de mon stock (vu les kilos de laine qui envahissent la maison, les achats sont défendus encore pour longtemps), un bébé alpaga acheté en solde l'an dernier je crois, très agréable à tricoter (surtout après la New Bamboo), et qui se comporte bien au blocage. J'espère que le fil ne se détendra pas trop en portant l'ouvrage, tricoté volontairement dans un demi-numéro d'aiguille au dessus des préconisations, pour avoir quelque chose de bien souple.
Voici l'objet plié, vous la verrez portée une autre fois, ce week-end j'avais une mine affreuse (Ah, c'est vrai, mauvaise excuse, puisque je me coupe la tête sur la plupart des photos. Bon, disons que j'avais la flemme d'enfiler la tenue adéquate, j'étais plutôt "down", ce week-end).
Modèle : Fausse impro, suffit de faire Falling Water aux dimensions de Five-Way Cable Shrug
Fil : Bouton d'Or Baby Alpaga - 100% alpaga - 7 pelotes de 50 g, soit 665 m de fil
Aiguilles : 4,5 mm - circulaire Knitpicks
Comme il fallait pas mal de boutons (15), et que j'avais de la Fimo en stock, je me les suis faits. Je suis assez contente de la couleur, cette fois, j'ai obtenu ce que je voulais, me souvenant que la pâte avait tendance à foncer un peu à la cuisson. J'ai laissé un très léger marbré, qu'on ne voit que de près, mais qui permet de ne pas avoir une couleur complètement uniforme, ce qui colle mieux avec l'esprit du fil. Je trouve ça vraiment "terrible" de pouvoir se faire ses boutons "à la teinte", et puis ça m'amuse nettement plus de patouiller que de courir les merceries pour trouver ce qui va bien.
Pour la forme, je ne me suis pas foulée : mes petits cylindres rituels, irréguliers et pleins de traces de doigts, voire d'entailles d'ongles. Je les ai quand même poncés (au 600 à l'eau pour les curieuses et les techniciennes), surtout pour enlever la trace du support de cuisson. Ensuite, chiffon microfibre et frottage au torchon de coton, ça les satine très légèrement, j'aime bien l'effet.
8.8.10
Le cardigan Bellevue de Laura Chau
Publié par
Hélène
Pendant les vacances, j'aime bien faire un ou deux modèles où je me contente de suivre la fiche : à la fois reposant, et souvent l'occasion d'apprendre de nouvelles techniques.
En général, j'aime bien les modèles de Laura Chau. L'été dernier, j'avais fait son Milkweed shawl, que j'avais trouvé très réussi. Et je cherchais par ailleurs depuis un moment un modèle de cardigan à manches courtes pour utiliser le beau bambou bleu que j'avais en stock depuis les soldes 2008.
Quand j'ai vu sortir la fiche de Laura, je n'ai plus hésité : pourquoi me prendre la tête à inventer un modèle, au risque de le rater, alors que celui là correspondait tellement à mes souhaits : une petite dentelle en bas du corps et des manches, un montage de manches montées (set-in sleeves) sans couture que j'avais envie de tester depuis longtemps.
Modèle : Bellevue Cardigan, de Laura Chau [également sur Ravelry] - en anglais
Fil : Bouton d'Or New Bamboo - Couleur bleu faïence - 100% viscose de bambou - 10 pelotes de 50 g (475 g exactement), soit envion 800 m de fil
Aiguilles : 3,5 mm - circulaire Knitpicks
Je suis ravie du résultat final, et je l'ai déjà beaucoup porté : cette année, j'avais choisi de mettre beaucoup de bleu, et des robes sans manche dans ma valise de vacances, et il est parfait pour se couvrir les épaules pour dîner en terrasse. Mais je dois reconnaître que j'ai pas mal pesté en le faisant, essentiellement à cause du fil.
Parlons d'abord du modèle : quasiment pas de couture, sauf sous les bras, il est commencé par le bas. J'ai choisi la version manches courtes, et j'ai fait le corps un peu plus long que le modèle.
J'aime bien la dentelle, même si elle m'a donné un peu de fil à retordre, le bambou n'étant pas du tout élastique, c'est une vraie gymnastique pour les doigts que de faire toutes les diminutions requises (en particulier des surjets doubles en mailles envers prises par l'arrière de la boucle, ouf, rien que de l'écrire, ça fait déjà mal). Je me suis fait de la corne au pouce et à l'index de la main gauche à force de pousser sur mes pointes d'aiguilles, et j'ai même réussi à me percer les doigts. Bon, paraît qu'il faut souffrir pour être belle.
J'étais impatiente de tester le montage de manches montées sans couture, et je ne suis vraiment pas déçue. C'est impeccable, et très agréable à porter, car il n'y a aucune sur-épaisseur. Les épaules sont fermées à 3 aiguilles, techniques que j'utilisais aussi pour la première fois, et qui donne vraiment un excellent résultat, autant sur l'endroit que sur l'envers, où on a seulement une fine chaînette qui s'incruste dans les mailles. En revanche, la hauteur d'emmanchure était un peu petite pour moi, et j'aime mon confort, surtout en été. J'ai donc modifié le rythme des diminutions sur la tête de manche (diminuées maille par maille au lieu de 2 mailles par 2 mailles), ce qui m'a permis de récupérer 8 rangs de circonférence totale sur l'emmanchure.
En revanche, je ne suis jamais arrivée à faire proprement la bordure finale en point mousse : quel que soit le sens dans lequel je relevais mes mailles, et la méthode appliquée (tricotée au relevage ou après), j'avais toujours des trous. Je pense que c'est lié au fait que je fais une maille lisière (je ne tricote pas la dernière maille de chaque rang), je vais poser la question à la créatrice car ce n'est pas explicitement spécifié dans sa fiche, mais j'ai lu ailleurs qu'on avait un meilleur résultat en relevant les mailles sur une lisière où toutes les mailles sont tricotées.
Alors, comme je ne voulais pas gâcher le cardigan par une bordure approximative alors que le reste était nickel, j'ai fini par reprendre une vieille technique, que j'ai très souvent utilisée sur mes créations personnelles : les mailles serrées au crochet, et un rang de point d'écrevisse pour finir. Quand je compare avec les quelque réalisations visibles sur Ravlery, je trouve que ça ne dénature pas le modèle, et cette fois, c'est parfaitement propre (l'embu du crochet étant plus important que celui du tricot, on relève 1 maille pour deux rangs - donc par chaînette latérale quand on fait une maille lisière comme moi -, au lieu de 2 mailles pour 3 rangs).
Pour finir sur le modèle, deux mots sur la manière dont Laura a construit sa fiche, que je trouve très astucieuse : le nombre de mailles à travailler pour chaque taille, exprimée en tour de poitrine, est rassemblé dans un tableau, et c'est l'utilisatrice qui doit reporter les nombres ad-hoc dans la fiche, grâce à des lettres repères (on peut d'ailleurs le faire directement en éditant son pdf, mais je l'ai fait à la main, car je n'avais pas fait mon échantillon au moment où j'ai imprimé la fiche). Par ailleurs, Laura a réalisé le modèle avec 2 fils différents en épaisseur, et deux ajustements différents. Les anglo saxonnes sont parfaites pour ça : elles l'expriment en "positive" "zero" ou "negative ease", qu'on pourrait traduire par "l'aisance" en français. Le résultat est qu'on a au total 18 mesures différentes pour le tour de poitrine. L'avantage induit, c'est qu'on peut faire son propre bricolage, et y compris substituer très facilement par le fil de son choix, même s'il a des caractéristiques différentes de ceux proposés par la créatrice, sans jamais sortir une calculette.
Concrètement, il suffit de faire son échantillon, puis de le convertir en nombre de mailles nécessaire pour s'ajuster à son tour de poitrine : c'est le seul calcul qu'on fait. Ensuite, on se reporte aux fameux tableaux, et on choisit la forme qu'on veut (j'ai pris le modèle le moins ajusté, je n'ai plus la taille fine des jeunes filles comme Laura), et non plus en fonction du tour de poitrine, mais du nombre de mailles correspondant au résultat de son opération personnelle, et on reporte le nombre de mailles correspondant aux lettres repères dans la fiche. J'ai ainsi utilisé les données d'un modèle théoriquement conçu pour 113 cm de tour de poitrine, alors que le mien n'est que de 95 cm. Sais pas si mes explications sont claires et vous permettent de saisir le génie du truc, mais j'ai trouvé ça super.
Pour terminer ce billet fort copieux, parlons donc un peu du fil. Il a trois qualités essentielles : il donne un point très régulier, la couleur est superbe, pas totalement uniforme, et s'accorde notamment parfaitement avec les jeans, et enfin le fil a un beau tomber, même s'il est un peu lourd, et il se froisse peu lorsqu'on porte le vêtement, ce qui n'est pas toujours évident avec les fibres végétales.
En revanche, je l'ai dit plus haut, il n'a aucune élasticité, et c'est donc assez galère pour les mains de faire de la dentelle avec. Ensuite, et ça m'a mise très en colère sur des pelotes Bouton d'Or, censées appartenir au haut de gamme des fils français : les pelotes sont pleines de nœuds (1, et parfois 2 par pelote). Et comme on ne peut pas faire de joint russe sur ce type de fil, ça signifie qu'on en perd beaucoup si on fait ses changements de fil en début de rang (on est en circulaire sur une seule aiguille, donc les rangs du corps sont très longs), ou il faut en passer par la vieille méthode du dédoublage de fils pour faire les raccords en cours de rang, ce qui oblige ensuite à rentrer les fils (c'est bien la peine de choisir un modèle sans couture !!).
Au blocage, il se comporte bizarrement, et j'ai eu très peur d'avoir abîmé mon travail : lorsqu'il est mouillé, les fibres gonflent (ce qui retire de la définition à la dentelle), se hérissent de petits poils, et perdent leur douce brillance. Ouf, ça revient au séchage, très long en revanche (3 jours en plein été, c'est beaucoup pour un blocage, et encore, j'ai triché sur la fin, je l'ai mis sur un cintre).
Voilà, vous savez tout sur ce modèle et sur ce fil, plus qu'à vous lancer si le cœur vous en dit !
En général, j'aime bien les modèles de Laura Chau. L'été dernier, j'avais fait son Milkweed shawl, que j'avais trouvé très réussi. Et je cherchais par ailleurs depuis un moment un modèle de cardigan à manches courtes pour utiliser le beau bambou bleu que j'avais en stock depuis les soldes 2008.
Quand j'ai vu sortir la fiche de Laura, je n'ai plus hésité : pourquoi me prendre la tête à inventer un modèle, au risque de le rater, alors que celui là correspondait tellement à mes souhaits : une petite dentelle en bas du corps et des manches, un montage de manches montées (set-in sleeves) sans couture que j'avais envie de tester depuis longtemps.
Modèle : Bellevue Cardigan, de Laura Chau [également sur Ravelry] - en anglais
Fil : Bouton d'Or New Bamboo - Couleur bleu faïence - 100% viscose de bambou - 10 pelotes de 50 g (475 g exactement), soit envion 800 m de fil
Aiguilles : 3,5 mm - circulaire Knitpicks
Je suis ravie du résultat final, et je l'ai déjà beaucoup porté : cette année, j'avais choisi de mettre beaucoup de bleu, et des robes sans manche dans ma valise de vacances, et il est parfait pour se couvrir les épaules pour dîner en terrasse. Mais je dois reconnaître que j'ai pas mal pesté en le faisant, essentiellement à cause du fil.
Parlons d'abord du modèle : quasiment pas de couture, sauf sous les bras, il est commencé par le bas. J'ai choisi la version manches courtes, et j'ai fait le corps un peu plus long que le modèle.
J'aime bien la dentelle, même si elle m'a donné un peu de fil à retordre, le bambou n'étant pas du tout élastique, c'est une vraie gymnastique pour les doigts que de faire toutes les diminutions requises (en particulier des surjets doubles en mailles envers prises par l'arrière de la boucle, ouf, rien que de l'écrire, ça fait déjà mal). Je me suis fait de la corne au pouce et à l'index de la main gauche à force de pousser sur mes pointes d'aiguilles, et j'ai même réussi à me percer les doigts. Bon, paraît qu'il faut souffrir pour être belle.
J'étais impatiente de tester le montage de manches montées sans couture, et je ne suis vraiment pas déçue. C'est impeccable, et très agréable à porter, car il n'y a aucune sur-épaisseur. Les épaules sont fermées à 3 aiguilles, techniques que j'utilisais aussi pour la première fois, et qui donne vraiment un excellent résultat, autant sur l'endroit que sur l'envers, où on a seulement une fine chaînette qui s'incruste dans les mailles. En revanche, la hauteur d'emmanchure était un peu petite pour moi, et j'aime mon confort, surtout en été. J'ai donc modifié le rythme des diminutions sur la tête de manche (diminuées maille par maille au lieu de 2 mailles par 2 mailles), ce qui m'a permis de récupérer 8 rangs de circonférence totale sur l'emmanchure.
En revanche, je ne suis jamais arrivée à faire proprement la bordure finale en point mousse : quel que soit le sens dans lequel je relevais mes mailles, et la méthode appliquée (tricotée au relevage ou après), j'avais toujours des trous. Je pense que c'est lié au fait que je fais une maille lisière (je ne tricote pas la dernière maille de chaque rang), je vais poser la question à la créatrice car ce n'est pas explicitement spécifié dans sa fiche, mais j'ai lu ailleurs qu'on avait un meilleur résultat en relevant les mailles sur une lisière où toutes les mailles sont tricotées.
Alors, comme je ne voulais pas gâcher le cardigan par une bordure approximative alors que le reste était nickel, j'ai fini par reprendre une vieille technique, que j'ai très souvent utilisée sur mes créations personnelles : les mailles serrées au crochet, et un rang de point d'écrevisse pour finir. Quand je compare avec les quelque réalisations visibles sur Ravlery, je trouve que ça ne dénature pas le modèle, et cette fois, c'est parfaitement propre (l'embu du crochet étant plus important que celui du tricot, on relève 1 maille pour deux rangs - donc par chaînette latérale quand on fait une maille lisière comme moi -, au lieu de 2 mailles pour 3 rangs).
Pour finir sur le modèle, deux mots sur la manière dont Laura a construit sa fiche, que je trouve très astucieuse : le nombre de mailles à travailler pour chaque taille, exprimée en tour de poitrine, est rassemblé dans un tableau, et c'est l'utilisatrice qui doit reporter les nombres ad-hoc dans la fiche, grâce à des lettres repères (on peut d'ailleurs le faire directement en éditant son pdf, mais je l'ai fait à la main, car je n'avais pas fait mon échantillon au moment où j'ai imprimé la fiche). Par ailleurs, Laura a réalisé le modèle avec 2 fils différents en épaisseur, et deux ajustements différents. Les anglo saxonnes sont parfaites pour ça : elles l'expriment en "positive" "zero" ou "negative ease", qu'on pourrait traduire par "l'aisance" en français. Le résultat est qu'on a au total 18 mesures différentes pour le tour de poitrine. L'avantage induit, c'est qu'on peut faire son propre bricolage, et y compris substituer très facilement par le fil de son choix, même s'il a des caractéristiques différentes de ceux proposés par la créatrice, sans jamais sortir une calculette.
Concrètement, il suffit de faire son échantillon, puis de le convertir en nombre de mailles nécessaire pour s'ajuster à son tour de poitrine : c'est le seul calcul qu'on fait. Ensuite, on se reporte aux fameux tableaux, et on choisit la forme qu'on veut (j'ai pris le modèle le moins ajusté, je n'ai plus la taille fine des jeunes filles comme Laura), et non plus en fonction du tour de poitrine, mais du nombre de mailles correspondant au résultat de son opération personnelle, et on reporte le nombre de mailles correspondant aux lettres repères dans la fiche. J'ai ainsi utilisé les données d'un modèle théoriquement conçu pour 113 cm de tour de poitrine, alors que le mien n'est que de 95 cm. Sais pas si mes explications sont claires et vous permettent de saisir le génie du truc, mais j'ai trouvé ça super.
Pour terminer ce billet fort copieux, parlons donc un peu du fil. Il a trois qualités essentielles : il donne un point très régulier, la couleur est superbe, pas totalement uniforme, et s'accorde notamment parfaitement avec les jeans, et enfin le fil a un beau tomber, même s'il est un peu lourd, et il se froisse peu lorsqu'on porte le vêtement, ce qui n'est pas toujours évident avec les fibres végétales.
En revanche, je l'ai dit plus haut, il n'a aucune élasticité, et c'est donc assez galère pour les mains de faire de la dentelle avec. Ensuite, et ça m'a mise très en colère sur des pelotes Bouton d'Or, censées appartenir au haut de gamme des fils français : les pelotes sont pleines de nœuds (1, et parfois 2 par pelote). Et comme on ne peut pas faire de joint russe sur ce type de fil, ça signifie qu'on en perd beaucoup si on fait ses changements de fil en début de rang (on est en circulaire sur une seule aiguille, donc les rangs du corps sont très longs), ou il faut en passer par la vieille méthode du dédoublage de fils pour faire les raccords en cours de rang, ce qui oblige ensuite à rentrer les fils (c'est bien la peine de choisir un modèle sans couture !!).
Au blocage, il se comporte bizarrement, et j'ai eu très peur d'avoir abîmé mon travail : lorsqu'il est mouillé, les fibres gonflent (ce qui retire de la définition à la dentelle), se hérissent de petits poils, et perdent leur douce brillance. Ouf, ça revient au séchage, très long en revanche (3 jours en plein été, c'est beaucoup pour un blocage, et encore, j'ai triché sur la fin, je l'ai mis sur un cintre).
Voilà, vous savez tout sur ce modèle et sur ce fil, plus qu'à vous lancer si le cœur vous en dit !
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